Pour certains entrepreneurs, la création d’une entreprise peut paraître une démarche « facile » puisqu’ils détiennent l’essentiel voire la totalité du capital. Pourtant, cette condition n’est pas aussi évidente pour tout le monde. En effet, les nouvelles entreprises en croissance ne peuvent pas se passer de nouveaux associés ou d’investisseurs extérieurs pour renforcer leurs capitaux propres.
C’est vrai que le fait d’ouvrir son capital diminue mécaniquement le pourcentage initialement détenu par les fondateurs, mais la plupart des nouveaux entrepreneurs affirment « qu’ils préfèrent détenir 1% du capital d’une multinationale que 100% d’une toute petite entreprise ». Ainsi même si le premier réflexe qui s’impose au chef d’entreprise est de protéger son capital d’une éventuelle dilution, une levée de fonds peut présenter des avantages indéniables pour toute entreprise en croissance.
La décision d’ouvrir son capital peut donc être une bonne opportunité pour alimenter vos fonds propres, gonfler votre capital et vous donner accès à des prêts plus importants ! Mais que faut-il savoir avant de se lancer à la recherche d’un potentiel investisseur et de déclencher une levée de fonds pour son entreprise ?
Ouvrir son capital et chercher de nouveaux investisseurs, n’est plus réservé qu’aux startups !
En vue des avantages divers que peut présenter cette opération financière, l’ouverture du capital à des investisseurs est aujourd’hui une approche bénite par de nombreux porteurs d’idées et jeunes entrepreneurs. Parmi ces avantages, on cite :
- Accroissement de la solidité financière : ceci améliore considérablement la perception et les échanges vis-à-vis des fournisseurs et des clients.
- L’apport d’une valeur ajoutée supplémentaire: et ceci ne concerne pas uniquement l’aspect financier ! Les nouveaux actionnaires auront pour rôle de booster la capacité de l’entreprise : apport d’expertise (technique, stratégique), d’approches managériales, de réseau et de carnet d’adresses.
- Une trésorerie renforcée: qui sécurise l’entreprise et la protège de toute sorte de risque ou aléas liés à l’exploitation de son activité.
- Un regard extérieur des nouveaux investisseurs, qui permet de prendre du recul et aide à construire une meilleure vision stratégique.
- Un endettement moyen et long terme mesuré et surtout pas de nouvelle dette court terme : les investisseurs se rémunèrent essentiellement sur les plus-values réalisées lors de la revente de leurs participations, et très peu via des intérêts (sauf en cas d’investissement sous forme d’obligations).
- L’opportunité de croître par de la croissance interne et de la croissance externe.
Il faut savoir qu’aujourd’hui, la recherche des investisseurs n’est plus réservée uniquement aux startups grâce :
- au crowdfunding : il est devenu possible de faire appel à l’épargne d’investisseurs privés pour financer un projet de création d’entreprise et promouvoir son idée de business rentable. Pour trouver de bonnes idées de création d’entreprise, inspirez-vous des ces 10 pistes qui vous aideront à vous lancer.
L’investissement peut être réalisé :
- – en capital : la rémunération prend la forme de dividendes ou de plus-values réalisées lors de la cession des titres et elles sont reçues par le financeur.
- – en obligations : sa rémunération prend la forme d’intérêts.
- – ou contre royalties : sa rémunération prend la forme de commissions sur le chiffre d’affaires (variation de celles-ci en fonction de l’importance du CA).
- aux clubs d’investisseurs : ils investissent dans des projets de création pour des petits montants : Cigales(Clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire) par exemple.
- au capital-risque solidaire :Garrigue par exemple.
Qu’en est-il de la création d’une startup ou d’une entreprise innovante ?
Dans ce cas il possible de faire appel au capital-risque. Cette source de financement prend la forme d’une prise de participation au capital de ladite entreprise naissante non encore cotée.
Pour les investisseurs, le capital-risque permet d’apporter une aide de valeur qui ne concerne pas uniquement le renforcement du capital, mais introduit également un vrai réseau, un appui intellectuel, l’expérience des investisseurs ainsi que leurs carnets d’adresses respectifs. Ceci dans l’espoir de réaliser au terme de 3 à 7 ans une plus-value substantielle lors de la revente de ses actions.
Il est important de savoir que le capital-risqueur accorde un droit de regard sur la gestion de l’entreprise et participe souvent au conseil d’administration et donc à la prise de décisions importantes. Ainsi avant de songer à ouvrir son capital et recourir à ce type d’investissement, il faut savoir que vous perdrez obligatoirement votre liberté d’action et une partie de votre pouvoir décisionnel.
Mais la bonne nouvelle, c’est que son intervention est limitée dans le temps, il ne sera donc pas forcement présent tout au long du cycle de vie de votre entreprise de création. Gardez en tête ce point important et tachez à préciser ses conditions de “sortie” dès le départ pour éviter toute sorte conflit au futur.
Qui sont ces capital-risqueurs ?
Pour les capital-risqueurs ou les « transiteurs de l’innovation », il existe plusieurs catégories à savoir :
- Les FCPI (Fonds commun de placement dans l’innovation): réunissent des fonds auprès d’investisseurs particuliers (qui bénéficient d’un avantage fiscal) puis doivent investir 60% de cet argent dans des entreprises innovantes.
- Les fonds nationaux publics ou privés généralistes ou spécialisés dans certains secteurs d’activité : le high-tech, les énergies propres (cleantechs), les biotechs, les logiciels, etc.
- Les fonds régionaux interviennent à travers les Instituts régionaux de participation (IRP).
- Le Corporate venture : ce sont des fonds créés par de grands groupes industriels, souvent spécialisés et intervenant généralement sur leur propre secteur d’activité. Il met en relation des entreprises d’un même secteur mais de taille différente, afin de favoriser l’émergence d’innovations.
- Les Business angels : sont des particuliers, passionnés de l’aventure entrepreneuriale et connaisseurs en général du monde des affaires, qui investissent leur argent personnel (plutôt à partir de 10 000 €) dans de jeunes entreprises aux concepts novateurs et créatifs. Ils sont fédérés par France angels.